Stage du Jodo au Japon

17 au 21 mai 2006

Du 17 au 21 mai un stage Shinto Muso ryu avec Nishioka sensei a eu lieu au Shiseikan dojo, Yoyogi park (Meiji Jingu) à Tokyo. Environ 20 à 25 pratiquants venant du Japon, de l'Europe et de l'Australie ont participé à ce stage. A part les étudiants de Nishioka sensei il y avait également 3 étudiants de Pascal Krieger - Michel Ducret, Yukari Nakamura et moi-même. Quant à moi, j'aimerais juste écrire quelques mots et remarques concernant ce stage. Peut-être que Michel et Yukari aimeraient rajouter quelque chose.

Pour moi qui m'entraîne depuis 14 ans maintenant dans les arts martiaux, c'était la toute première fois que j'ai eu de la chance d'aller au Japon. Finalement, un rêve est devenu vrai. D'une part je voulais apprendre le plus possible pendant cette période de temps assez courte et d'autre part, je ne voulais pas ressembler à un gaijin stupide. Si possible, je voulais tout de même donner une bonne impression et montrer comment nous nous entraînons en Europe. Je ne voulais pas faire honte à mes enseignants et à moi même. Juste après le stage j'étais à Tokyo la semaine suivante (au total 12 jours). J'ai participé à plusieurs entraînements avec les étudiants du Seiryukai, essayant d'absorber les plus possible de l'atmosphère Jodo et d'informations.

A vrai dire, les entraînements qui ont eu lieu au Shiseikan, Bunbukan et aussi à Yotsuya étaient quelque peu différents de ce que je connaissais de l'Europe. La structure de ces entraînements était différente. L'entraînement commençait toujours avec des uchikomi (ou ken suburi) ce qui prenait beaucoup plus de temps et d'espace que toute la série des kihon. Je crois que nous avons pratiqué les tandoku et sotai dosa seulement une ou deux fois, par contre les uchikomi se pratiquaient à chaque fois. Puis suivaient les kata immédiatement.

Peut-être que l'approche des étudiants avancés était différente aussi. Ils expliquaient les choses différemment. En tout cas, j'étais très surpris de la manière dont les étudiants avancés ont donné des explications pendant l'entraînement. Je pense qu'en Europe uniquement un enseignant nous enseigne, alors que c'est seulement pendant les grands événements lorsque la classe est divisée en plusieurs groupes qu'une autre personne prend soin d'un autre groupe. Mais les conseils qui ont été donnés étaient pour moi personnellement d'une grande contribution. Mes fautes habituelles du te-no-uchi, du shisei, du kakudo et du kime n'ont pas été accepté. Dans certains kata, je faisais des fautes dont je savais que je les faisais depuis le début mais que j'avais oublié. Ici, elles n'étaient pas acceptées. D'autres corrections étaient nouvelles pour moi.

Ce qui m'a surpris le plus c'était la grande influence du seiteigata et que l'on pratiquait le seitei jo au Seiryukan dès le début. Ceci était nouveau pour moi. J'étais étonné qu'il y avait très peu d'entraînements par semaine (2 ou 3 fois). J'ai également vu les examens du Seiryukai et les étudiants étrangers. Comparaison intéressante. J'espère qu'ils viendront une fois regarder les examens en Europe et qu'ils aimeraient peut-être rencontrer une fois quelques pratiquants non Japonais.

Sensei était comme toujours, la même attitude et la même approche qu'en Europe. Il nous a toujours aidé avec une attitude très aimable. A chaque question il avait une longue explication et il m'a tout montré. Il est incroyablement vital. C'est bien de le voir comme ça et la seule chose qu'on peut lui souhaiter c'est une bonne santé. Il était également très agréable de constater que grâce à Pascal et son niveau de pratique nous avons une bonne renommée au Japon. C'est donc bien d'être son étudiant. Moi-même et les autres ont pu en profiter.

A part les entraînements j'ai visité un peu Tokyo, nous étions à Kamakura - c'est Yukari qui nous y a emmené. Nous avons passé beaucoup de temps avec Michel, discutant ce que nous avons expérimenté dans le dojo et ailleurs. Nous avons regardé une présentation de Kashima shin ryu kenjutsu de M. Inaba. J'ai acheté quelques petites choses pour pratiquer, et j'ai vu des magasins qui vendaient d'excellents shinken et des souvenirs budo. J'ai également visité seul le kenjutsu dojo où j'ai pu voir le Tennen Rishin ryu et j'ai rencontré des amis tchèques, kendoka et aikidoka, qui vivent au Japon. C'était deux semaines très dures et bien remplies.

Patrik Orth, de la République tchèque

P.S. Merci à tous les amis au Japon pour leur aide et les corrections et aussi un grand merci à tous ceux resté à la maison, car sans leur support je n'aurais pas pu y aller.

Japan 2006
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