Stage de Jodo au Québec

à Québec, du 14 au 17 avril 2006

avec Vincent Zahnd.

Kime !

C'est le thème qu’avait choisi Vincent. Il correspondait parfaitement à la situation particulière de notre groupe. En passant, j'aimerais remercier Sergio pour la magnifique calligraphie qui nous a accompagnés tout au long du stage : le maniement de l'’arme comme celui du pinceau est l'actualisation d’une décision totale et sincère.

Trop souvent, dans l'entraînement aux armes, le piège de la chorégraphie menace notre progression. Cette situation est d'autant plus possible dans un petit groupe isolé comme le nôtre. Ne bénéficiant pas d'une guidance expérimentée de tous les instants, il est facile de se fourvoyer. C'est donc avec une grande joie, mais aussi une certaine anxiété que nous avons eu la chance d'accueillir Vincent pour une deuxième année. Il nous a à nouveau aiguillés à nouveau, avec tact, diplomatie et compassion dans la bonne direction.

Notre groupe qui avait pourtant été décimé pour cet intensif par les blessures, examens, contretemps, déménagements, etc. s'est tout de même enrichi de trois nouveaux membres pour la fédération. C'est chaleureusement que nous disons à Marie-Anne, Éric et Jocelyne : « Bienvenue chez vous ! ».

C'est donc avec un effectif passablement réduit que nous nous sommes engagés dans cette rencontre avec le budô et nous-mêmes. En passant, je dois souligner la présence de Patrick qui malgré une blessure a été témoin, sur le banc, de nos efforts. Il a même, selon son habituelle rigueur, noté dans un cahier tous les précieux conseils que Vincent nous a prodigués. Patrick, nous t'en remercions, et crois-moi, ton travail sera mis à profit.

Bien sûr, nous avons commencé par les tandoku kihon. Ils demeurent toujours les indispensables. Sans cesse, il faut forger, ajuster, redresser, polir. Ces bases, il faut les intégrer dans notre corps et dans notre attitude avant de les travailler à deux. Puis, les sôtai et les ajustements de maai, de ki ken tai et de ki musubi. Nous étions trop proches, nous voilà trop loin. Les pieds en chûmoku, non pas sur la même ligne. Restez chez soi : l’arme d’abord, le corps se déplace derrière. L'angle, la coupe sincère, le corps droit et disponible, le kime ! Cette décision qui fait de ces mouvements du budô. Puis, ce fut l'incontournable travail du kiri otoshi. Éducatif autant pour le corps que pour l’esprit : c'est l’apprentissage de la marge, du sang froid, de la coupe correcte, du bon rythme.

C'est à cette étape que Vincent nous a initiés aux kihon de ken. Quelle belle découverte ! Tout y est pour forger un bon ken. Ces kihon seront considérés, en ce qui me concerne du moins, au même titre que ceux de jô ; il n'’y a pas de bon jô sans un bon ken. Vincent en a profité pour corriger notre tenu du ken et la façon adéquate de couper. Il a surtout mis l'accent sur le rythme, la trajectoire de la kissaki, la position des bras tout au long de la coupe, le te no uchi, le kime et le kamae. Ce sont des aspects auxquels nous devons, dans notre groupe du moins, porter une attention toute particulière.

Dimanche, ce fut les passages de grade. Passages obligés. Pour certains, c'est facile. Pour d’autres, c'est l'horreur. Félicitations à tous pour avoir fait de votre mieux. Lundi, la dernière journée fut consacrée plus particulièrement à l'apprentissage de nouveaux kata de la série omote. En fait, après cette journée, plusieurs auront complété toute la série. Pour terminer, j'aimerais souligner les qualités exceptionnelles de pédagogue de Vincent. Le groupe du Québec lui est particulièrement reconnaissant pour ce temps qu’il prend sur le sien pour venir nous enseigner et nous offrir le meilleur de lui-même. Merci Vincent !

Guy, du Québec


Quebec 2006
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