Stage traditionnel de Jodo en Russie à Saint-Pétersbourg au mois d'avril

Saint Petersburg, 19th - 21st April

Le stage de cette année à Saint-Pétersbourg a commencé le vendredi après-midi après 20 heures. Il y avait 50 participants qui ont pratiqué pendant trois heures. Il y avait environ 20 personnes sans aucune expérience et la raison pour laquelle elles sont venues pour essayer un entraînement Jodo était que cela substituait leur entraînement Aïkido dans le Lenkai Dojo. Il était donc nécessaire de préparer un programme adéquat et intéressant pour eux ainsi que pour les participants les plus avancés.

Nous avons commencé avec une pratique intense des techniques de base sur place - honte uchi, gyakute uchi et hiki otoshi uchi - d'abord individuellement, puis avec un partenaire qui a commencé progressivement à coopérer de plus en plus. Peu à peu, nous avons ajouté des informations pour expliquer la nécessité de la maîtrise de ces techniques de base. Nous avons démontré de manière détaillée et avec différents exemples le mouvement correct du bâton, la prise de base, l'alignement du corps et les cibles de ces mouvements. Ces détails, même s'ils peuvent sembler être un peu fatigants, introduisent aux débutants la problématique de notre Budo et en même temps ils démontrent quelques-unes des qualités du bâton que nous utilisons. Une fois terminée la première moitié de l'entraînement nous avons divisé les participants en deux groupes. Le groupe le plus avancé a eu l'occasion de travailler les bases à travers d'autres méthodes d'uchikomi geiko, tandis que les débutants ont étudié de manière plus approfondie les mouvements précédents. A la fin de l'entraînement, nous avons fait une démonstration de quelques kata de la série Omote et un kata de la série Chudan ainsi que de Ran-ai. L'objectif de cette mini-démonstration était de présenter des kata plus difficiles à ceux qui ne les connaissaient pas. Notre entraînement du vendredi s'est terminé dix minutes après onze heures du soir.

Les horaires du samedi et dimanche n'étaient pas caractéristiques pour un tel stage. Nous nous sommes entraînés pendant quatre heures à partir de 9 heures du matin. Dans le Lenkai Dojo, qui est le plus ancien club parmi les 90 (!) clubs d'aïkido à Saint-Pétersbourg, un groupe d'environ trente-cinq participants se sont réunis le samedi. Beaucoup d'entre eux avaient déjà pratiqué avec nous lors de notre rencontre de l'année dernière, d'autres avaient pratiqué le jour précédent, cependant il y avait encore de nouveaux débutants. A ce stade de formation d'un groupe russe, il nous faut continuer sans cesse à présenter notre tradition. Comme je l'avais déjà mentionné auparavant, quelques-uns des participants sont venus au dojo parce qu'ils ont été introduits au Jodo soit l'année dernière par moi-même soit une année avant par Krieger sensei. Je suis ravis qu'ils soient revenus et que le Jodo continue à les intéresser

Ceci est surtout dû à l'effort des élèves les plus avancés qui ont commencé à pratiquer deux fois par semaine à Saint-Pétersbourg et en même temps ils ont introduit notre style de Jodo dans d'autres endroits de la Russie situés à des distances différentes. A cause de cela, il y avait des participants au stage venant de Saint-Pétersbourg, de Kirishi et de Budogoshch, de Moscou situé à 800 kilomètres d'ici, ou de Piatigorsk à plus de 2200 kilomètres et de Vladikavkaz (2.500 km).

Dix autres participants d'endroits différents n'ont pas pu venir pour des raisons d'organisation ou de santé. Au total, nous étions plus de 60 participants. Le potentiel et les possibilités de pratique en Russie sont étonnants.

Nous avons consacré le samedi à pratiquer des techniques de kihon tandoku pour les nouveaux arrivants. Les moins expérimentés ont pratiqué les six premiers kihon, alors que les plus expérimentés ont réussi à terminer tous les douze kihon en deux heures. Après cela, nous nous sommes concentrés sur des kata en formant deux groupes séparés. Les débutants se sont contentés de deux kata de base (tsuki zue et suigetsu), tandis que les plus avancés ont été introduits à la première moitié des douze kata de la série Omote. Pour la plupart des participants de ce groupe les kata n'étaient pas nouveaux, mais il était prévu de les pratiquer seulement le dimanche.

Après chaque entraînement en Russie auquel j'ai participé au cours de trois dernières années, chacun des participants était venu nous remercier et dire au revoir. Il est agréable de savoir qu'ils ont apprécié l'entraînement. Non seulement ces participants individuels, mais surtout les organisateurs de l'événement sont toujours très attentifs. Au cours du stage de cette année, ils ont beaucoup voyagé avec nous - plus de 500 km en ville et ses environs, ils ont préparé un très bon programme de temps libre et nous ont invité dans d'excellents restaurants. Nous n'avons pas eu à nous soucier de quoi que ce soit.

Le dimanche matin, la structure et le nombre de participants ont encore changé ... Nous étions encore 30 - 40 dans le dojo, néanmoins certains d'entre eux ont manqué notre entraînement du samedi, et d'autres n'ont pas participé le vendredi. Pourtant, il y avait tout de même beaucoup de participants qui n'ont pas manqué une seule journée. Après avoir pratiqué ensemble les six premières techniques de sotai dosa nous avons formé à nouveau deux groupes. Les moins expérimentés ont travaillé et corrigé leurs techniques qu'ils avaient juste apprises, alors que les autres ont dû travailler la seconde moitié des techniques. Après deux heures d'entraînement, nous sommes revenus aux kata lesquels nous avons pratiqué en trois groupes. Le premier groupe a travaillé tsuki zue et tokushu waza (nous avons ajouté shamen), tandis que le deuxième groupe a travaillé la première moitié de la série Omote ainsi que des exercices respectifs de cette partie de la série (si les participants ne se sentaient pas à l'aise pour apprendre un nouveau kata) et le dernier groupe a continué avec la seconde moitié de la série Omote. Pendant le temps qui nous restait, nous avons réussi à pratiquer des kata jusqu'à kasa no shita qui est le neuvième kata de la série Omote. La partie officielle du stage était maintenant terminé, mais nous avons demandé de travailler quelques dizaines de minutes de plus. Pendant près d'une heure, nous avons enseigné et pratiqué les trois derniers kata de la série Omote avec les plus avancés qui connaissaient déjà toutes les techniques précédentes.

Le dimanche à environ deux heures de l'après-midi, nous avons dit au revoir au Lenkai Dojo et nous nous sommes dirigés vers l'hospitalité de la ville. Malgré le fait que ce stage mériterait plus de leçons de pratique, je pense que nous avons réussi à couvrir une grande partie de notre «curriculum». Lors de la préparation du programme, une expérience à long terme acquise au cours de l'enseignement dans notre ryuha pendant les derniers stages avec mes enseignants Pascal Krieger et Fred Quant a servi de source d'inspiration, et en même temps l'espace qui était disponible et la composition des participants ont joué un rôle. Il est formidable que certains d'entre eux ont déjà participé à deux stages européens FEJ cette année (en Finlande en janvier et à Padova en avril) et ils prévoient participer à d'autres stages. Shinto Muso Ryu Jo établit ses racines en Russie ... Peut-être aussi grâce à nous.

Nous avons terminé le stage, mais seulement quelques heures plus tard, nous avons discuté de certains kata dans un parc sur l'île de Krestov. Nous avons cessé de parler de Jodo seulement le dimanche, accompagné d'une bonne nourriture et des boissons avec nos amis. Pour cette année, il était temps de dire au revoir à Saint-Pétersbourg et à la Russie ainsi qu'à ceux qui se sont occupés de nous et qui nous ont fourni un parfait confort du vendredi au lundi.

Patrik Orth



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